Monday, December 15, 2008

boire l'eau des égouts

Queensland’s indirect potable water recycling plans, and the controversy surrounding them, made it all the way to France’s largest daily newspaper Le Monde this week.

Not only that, but I see that I have been promoted to ‘professeur au centre de recherche sur l'eau de l'université de Nouvelle-Galles-du-Sud’. Hmm…I must get those business cards reprinted!

I, of course, do not speak français. Thus I can only assume that the article is a close reflection of the debate as we know it in Australia. If it does say something a little unusual, I’d be pleased to know about it...


Assoiffée, l'Australie répugne à "boire l'eau des égouts"
By Marie-Morgane Le Moël
Le Monde
11 Dec 2008


En Australie, un projet d'usine de recyclage de l'eau provoque la controverse. Dans l'Etat du Queensland, le premier centre de traitement du pays destiné à produire de l'eau potable à partir des eaux usées sera prêt à fonctionner d'ici quelques mois. Il pourrait produire 60 millions de litres d'eau purifiée par jour, par un traitement en sept étapes, avec un procédé de pointe incluant osmose inverse et oxydation accélérée.

Originellement, l'eau purifiée devait alimenter le réservoir principal de Brisbane et de sa région, pour subvenir à entre 10 % et 25 % de la consommation des 2,6 millions d'habitants. Les besoins sont importants : la population de la région pourrait doubler d'ici cinquante ans. Mais la perspective de boire de l'eau recyclée effraie. Divers groupes se sont donc créés pour rejeter l'idée de "boire l'eau des égouts", multipliant les pétitions sur Internet.

"TIREZ LA CHASSE ET ENSUITE, BUVEZ !"

Des médias s'en sont mêlés et des articles aux titres tels que "Tirez la chasse d'eau et ensuite, buvez !" ont attisé les peurs. Des universitaires ont également fait connaître leur opposition : "Le procédé d'osmose inverse ne suffit pas : à Brisbane, on a pu voir que seuls 92 % des antibiotiques présents dans les eaux usées ont pu être supprimés", affirme Peter Collignon, microbiologiste à l'université nationale australienne (ANU).

Pourtant, boire de l'eau recyclée se pratique ailleurs dans le monde. Ainsi, à Singapour, 1 % de l'eau recyclée est utilisée comme eau potable. Plusieurs centres de traitement existent également aux Etats-Unis et en Belgique. "En Australie aussi, de l'eau recyclée est utilisée pour la consommation humaine, mais de façon indirecte : l'eau usée est rejetée dans un fleuve ou un réservoir, avant d'être ensuite traitée et réutilisée par une autre ville en aval", remarque Stuart Khan, professeur au centre de recherche sur l'eau de l'université de Nouvelle-Galles-du-Sud.

Mais tous les arguments en faveur de l'eau recyclée n'auront pas suffi à convaincre le public. Après avoir affronté une campagne d'opposition durant plusieurs semaines, Anna Bligh, premier ministre du Queensland, a fait savoir que l'eau recyclée ne serait utilisée que lorsque le niveau des réservoirs descendrait à 40 % de remplissage.

Ce qui risque d'être le cas d'ici quelques mois. Et désormais, les Australiens pourraient bien ne plus avoir le choix. Car dans le pays le plus sec au monde, la sécheresse s'aggrave au fil des ans. "Traditionnellement, les précipitations sont très variables ici. Mais on a noté ces dernières années une baisse durable, avec des flux correspondant à entre 43 % et 65 % des moyennes de longue durée. C'est une situation nouvelle", explique Tom Mollenkopf, directeur de l'Association australienne de l'eau (AWA).

Dans beaucoup de villes, comme Melbourne, les réservoirs ont diminué, atteignant des niveaux de remplissage de parfois 30 % seulement. Du coup, l'Etat australien investit massivement dans de nouvelles infrastructures pour l'eau. Quasiment toutes les métropoles du pays se dotent d'une usine de dessalement d'eau de mer, et les habitants sont incités à installer des citernes chez eux, par des mesures fiscales favorables. Enfin, beaucoup de villes ont dû mettre en place de sévères restrictions d'eau. Cela a fonctionné : dans le sud-est du Queensland, les habitants sont passés d'une consommation de 300 litres d'eau par jour à 140 litres. "Cela ne suffit pas ; la situation est telle qu'il faut désormais bien plus que des restrictions", prévient M. Mollenkopf.

7 comments:

Anonymous said...

Altavista babel fish usually does an adequate job of translating, and it's usually far funnier than a real translation ...

In Australia, a d' project; machine recycling of l' water causes the controversy. In l' State of Queensland, the first processing center of the country intended to produce l' drinking water starting from waste water will be ready to function d' here a few months. It could produce 60 million liters d' water purified per day, a treatment in seven stages, with a process of point including opposite osmosis and accelerated oxidation. Originally, l' purified water was to supply the principal reserve of Brisbane and its area, to provide for between 10% and 25% of the consumption of the 2,6 d' million; inhabitants. The needs are important: the population of the area could double d' here fifty years. But the prospect for drinking l' recycled water frightens. Various groups were thus created to reject l' idea of " to drink l' water of the égouts" , multiplying the petitions on Internet. " DRAW HUNTING AND THEN, DRINK! " Media s' in are mixed and with the articles with the titles such as " Draw hunting d' water and then, drink! " the fears poked. Academics also made known their opposition: " The process d' opposite osmosis is not enough: in Brisbane, one could see that only 92% of antibiotics present in waste water could be supprimés" , affirms Peter Collignon, microbiologist with l' Australian national university (ANU). However, drinking of l' recycled water is practised elsewhere in the world. Thus, in Singapore, 1% of l' recycled water is used as drinking water. Several processing centers also exist in the United States and in Belgium. " In Australia also, of l' recycled water is used for human consumption, but in an indirect way: l' waste water is rejected into a river or a tank, before d' to be then treated and re-used by another city downstream " , notices Stuart Khan, professor at the research centre on l' water of l' university of News-Wales-of-South. But all arguments in favour of l' recycled water n' will not have been enough to convince the public. After having faced a campaign d' opposition during several weeks, Anna Bligh, Prime Minister of Queensland, stated that l' recycled water would be used only when the level of the tanks would go down to 40% from filling. What risks d' to be the case d' here a few months. And from now on, the Australian ones could not have the choice more well. Because in the driest country in the world, the dryness s' worsen with the passing of years. " Traditionally, precipitations are very variable here. But one noted these last years a durable fall, with flows corresponding to between 43% and 65% of the averages of long life. C' is a situation nouvelle" , explains Tom Mollenkopf, director of l' Australian association of l' water (AWA). In much by cities, like Melbourne, the tanks decreased, reaching levels of filling from sometimes 30% only. Blow, l' Australian state invests massively in new infrastructures for l' water. Almost all the metropolises of the country are equipped d' a desalination plant d' sea water, and the inhabitants are incited to install cisterns on their premises, by favorable tax measures. Lastly, much of cities had to set up severe restrictions d' water. That functioned: in the south-east of Queensland, the inhabitants passed d' a consumption of 300 liters d' water per day with 140 liters. " That is not enough; the situation is such qu' it is necessary from now on much more than restrictions" , Mr. Mollenkopf prevents.

Stuart Khan said...

Thanks Mark,

It seems Anna Bligh got a promotion too!

Anonymous said...

http://translate.google.com/translate?hl=en&u=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Fplanete%2Farticle%2F2008%2F12%2F11%2Fassoiffee-l-australie-repugne-a-boire-l-eau-des-egouts_1129752_3244.html&sl=fr&tl=en

Google FTW

Anonymous said...

Nerdburger!

Anonymous said...

As a French native speaker I confirm it's basically a summary of what has been published recently on this topic in Australia, nothing unusual. It's a pity the author doesn't write anything about the situation in France and more generally in Europe to compare it with Australia's.

Anonymous said...

Oh, and we don't have an equivalent position for "Premier of Queensland" in France so "Prime Minister of Queensland" is probably the best translation for the French to understand what is it.

Franck said...

Julien,

The "Préfet" could do it by the way. Or if we analyse "powers in hand", the President of Regional Council (Président de Région) would be better. The devolution also works in France ;)

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